L’histoire de la batterie

La batterie a vu le jour au début du XX ème siècle dans les années 1900 ; en revanche, certains éléments, notamment cymbales et grosse caisse, étaient déjà présentes dans l’esprit du grand public depuis déjà plusieurs siècles, non seulement dans les fanfares mais aussi dans de grands orchestres classiques.

Les percussions en orchestre

Les cymbales d’orchestre sont deux plateaux circulaires identiques, en laiton ou en cuivre; elles sont maintenues dans chaque main par des lanières généralement en cuir, fixées au centre.

Ci-dessus nous parlions de « cymbales » attribuées principalement à la batterie, dans le cadre d’orchestre nous parlerons plutôt de cymbales frappées.
Le percussionniste d’orchestre possède également une grosse caisse que l’on retrouvera également dans un gabarit bien moins imposant en batterie.
Dans la musique classique, le temps fort est très souvent marqué par de vives interventions de l’instrumentiste au percussion ; je vous l’accorde, les percussionnistes dans les orchestres n’ont pas une grande place d’expression au sein de l’ensemble, mais leur présence apporte malgré tout beaucoup aux phrases musicales des grands chef d’œuvres, car je le rappelle, les percussionnistes jouent à la partition ce qui sous-entend naturellement que les compositeurs exigent cet instrument à ce moment précis de l’œuvre.

« Compositeur de renom exige des cymbales »,

« Des cymbales orchestre tu auras ».

Saviez-vous que les cymbales sont issues d’Orient et sont très certainement un des instruments les plus anciens au monde ?

Afin de finaliser cette introduction je souhaiterais mettre le doigt sur une œuvre incontournable du répertoire classique.
Le fameux « Boléro » de Maurice Ravel, qu’il composa en 1928.
Ce ballet connu un succès planétaire au début du siècle, considéré par Ravel comme “une simple étude d’orchestration” .
Une mélodie très répétitive, uniforme certes, en revanche le tempo demande une écoute très attentive car toute l’œuvre est soutenue par un jeu de caisse claire, une sorte de marche militaire ; techniquement, le percussionniste fait des variations en frisé, une technique anodine pour tout batteur qui se respecte mais qui dynamise tout l’orchestre ; pour ma part, le résultat est juste délicieux.
Désormais, cet article abordera de très loin la musique classique car nous allons principalement aborder la batterie comme thème principal, et nous rapprocher du jazz.

La batterie dans son ensemble

Je souhaite, dans un premier temps, mettre en avant chaque élément bien distinctif de la batterie afin de vous la présenter dans son intégralité.

– Les cymbales

Chaque cymbale a un son unique, en raison du caractère aléatoire de ses facteurs.
Certaines cymbales sont fabriquées à la main, plus exactement au marteau, ce qui rendra celles-ci uniques.
Certains batteurs de studio changent régulièrement leurs cymbales, en fonction du registre musical dans lequel ils vont jouer.

– La crash

Principalement utilisé pour marquer les temps forts.
Dans le Rock, il arrive qu’elle s’utilise comme cymbale rythmique afin de donner un effet de remplissage.

 

 

– La ride

Elle a comme particularité d’offrir un panel sonore de trois couleurs bien distinctes :
Le corps, qui sort un son pur, léger.
Le rebord, le son sera beaucoup plus lourd, cela va de soit avec une telle circonférence.
La cloche, un son plus claquant.

 

 


– Le charleston

Le charleston, aussi appelé «le Charley », est composé d’une paire de cymbales maintenues à un pied à pédale.
C’est un élément indissociable de la configuration de la batterie moderne.
En rythmique, il est très souvent utilisé fermé (avec la pédale enfoncée).

 

 

– La caisse claire

Le fût de la caisse claire peut être en acier, en bois, en aluminium.
Les peaux peuvent être d’origine animale, ou tout simplement synthétique.
Le timbre de la caisse claire est constitué d’une bande de fils métalliques tendus sous celle-ci ; le timbre peut également être détendu, la caisse claire aura un son plus proche d’un Tom alto ou d’un tambour.
La caisse claire a pour fonction de marquer généralement les temps forts dans un morceau de musique, il est l’élément indispensable au bon déroulement d’un morceau de musique.

– Les toms

Les toms sont des petits tambours sans timbre, contrairement à la caisse claire, et peuvent être accordés ; leur peau sera plus tendue, ou plus détendue (tout comme la grosse caisse).
Il sera nécessaire de posséder des clefs spécifiques pour serrer ou desserrer les vis d’accordage.
Les toms sont généralement trois sur une configuration standard.

Le Tom alto :


Le Tom medium :

Le Tom bass :

A savoir que les batteurs de jazz privilégient un Tom alto et un Tom basse, le Tom médium est très souvent retiré.

– La grosse caisse

La grosse caisse est un des éléments majeurs de la batterie.
Composée de fût et de peaux, elle peut être également réglée, tout comme les toms et la caisse claire.
La grosse caisse possède des propriétés qui lui sont propres :
sa fréquence grave,
son emplacement (posée au sol).
Généralement, la grosse caisse sert à marquer les temps forts dans un morceau de musique.

 

– Les matériaux

Les fûts de la batterie comme les Toms ou la grosse caisse, peuvent être fabriqués avec
différents matériaux : du lamibois, de la plasticine, de l’acrylique, ou bien de la fibre
de carbone.
Les bois les plus souvent utilisés sont l’érable, l’acajou ou encore le bouleau.
Pour la fabrication de la caisse claire, le bois, le cuivre, le bronze lui sont généralement attribués.

– La finition

Une fois les fûts de la batterie fabriqués, ils se voient laqués et vernis par la suite, tout comme un piano ou encore une guitare.

« C’est fou ce que l’on apprend chez ATZ Music« .

« Saviez vous que les premières batteries portaient le nom de jazz ? »

La batterie, un instrument multiculturel

La batterie, tout comme chaque instrument, a son histoire, ses origines profondes ; elle est pluriculturelle.
La caisse claire et la grosse caisse sont d’origine Européenne, les cymbales quant à elles sont de l’orient, les Toms sont d’origine africaine, amérindienne, quant au charleston, il provient d’un instrument de percussion romaine nommé le « Scabellum ».

« Faire de la batterie reviendrait à dire faire, le tour du monde le temps d’une chanson ».

Et oui chers lecteurs, ATZ Music privilégie un pédagogie de qualité, mais aussi un peu d’humour, attention surtout à ne pas en faire « des caisses ».

Trêve de plaisanterie, reprenons la « mesure ».

EN 1955, avec le style de la Nouvelle-Orléans, la batterie qui n’était que l’assemblage, d’une caisse claire, une grosse caisse et d’une cymbale, s’est modernisée, connaissant une révolution, surtout à l’ âge d’or du jazz.
L’instrument se démocratise, les musiciens se renouvellent, se diversifient.
Faire de la musique est presque devenu naturel à cette période, comme un effet de mode.
Les batteurs n’ont jamais cessé d’étendre les possibilités techniques, comme dans chaque discipline.

Merci à tous nos lecteurs

A vos baguettes

Loris Tellez professeur de batterie

Laisser un commentaire